Les Teke sont liés par la croyance au Nkwembali. Tout Teke dira « Mien mouana nkoué-Mbali ». Ce qui veut dire : « Je suis le descendant de l’ancêtre idéalisé »
Le Nkwembali est une idéologie basée sur la conviction que le monde est habité d’êtres spirituels (les Nkira, esprits de la nature et les Ikwi, esprits des ancêtres (défunts) qui ordonnent la vie de tous les Téké.
Sur l’ancien territoire du Makoko (le Roi), les croyances et les traditions sont encore bien vivantes. Les rites liés à la protection du territoire, à l’intronisation et aux funérailles des Makoko, sont quelques exemples qui illustrent parfaitement cette assertion.
Pour les Tio, les vallées et les plateaux sont habités par des esprits invisibles représentant le divin. Ils seraient matérialisés par des amas rocheux, des forêts résiduelles ou encore des tourbillons sacrés, que les Tio n’ont cessé de protéger. L’organisation sociale et administrative des Tio (Teke) est structurée autour de leurs croyances aux Nkira, Inkwi et Nkobi. Avec la fondation du Royaume, ce système qui fonctionnait à l’échelle de la chefferie s’est complexifié pour comprendre un plus large territoire.
Depuis la colonisation, qui a germé en 1880 sur le territoire Téké pendant le règne du Makoko Iloo Ier, le royaume n’est plus reconnu en tant que pouvoir politique et pourtant, jusqu’à aujourd’hui, la communauté perpétue un ensemble de rites et de traditions axés autour du Makoko et plus précisément, à destination de ce qu’il représente : le Nkwembali.
Selon Eugenie Mouayini Opou « en invoquant le Nkwembali, les hommes font allusion à une philosophie morale et politique dont la préoccupation majeure serait de faire régner l’ordre parmi les habitants du Royaume ».
Chant : Nkouembali
Nkouembali est un chant qui interpelle cet esprit Tout Puissant envoyé de Ndzan sur terre